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14 octobre 2003

Marche Terry Fox à Damas 

La 23ème marche Terry Fox à Damas, Syrie, va avoir lieu ce vendredi.

12 octobre 2003

Insignifiant, le Canada? 

«Comment le Canada en est-il arrivé à ce que vous décrivez presque comme de l'insignifiance ?
- Lester Person a certe quadruplé l'aide au développement, mais il a aussi réduit les dépenses militaires. L'aide du Canada aux pays pauvres a atteint un sommet en 1975 - 0,54% de son produit national brut -, mais Pierre Trudeau ne croyait pas à l'armée et il ne pensait pas que nos alliances militaires étaient importantes. Quand à Brian Mulroney, il a fait quelques bonnes choses pour ce qui est des droits de la personne en Afrique du Sud. Mais lorsqu'il a refusé, en 1989, d'envoyer 15 observateurs en Angola, il a été le premier chef du gouvernement canadien a rejeter une demande de ce genre de la part des Nations-unis. Jean Chrétien, arrivé en 1993, fut celui qui, de tous, a montré le moins d'intéret pour les affaires étrangères. Ayant hérité d'un important déficit, il est allé au plus court pour le réduire puis l'éliminer. Il a fait des compressions partout - au ministèere des Affaires Étrangères, dans l'aide au développement, à la Défense. Ce sont les postes budgétaires où les réductions sont le plus facile à imposer, parce qu'il n'y a pas personne pour protester: les soldats, les pauvres de la planète, les diplomates n'ont pas de poids électoral»....

«Faites-vous confiance à Paul Martin ?
- Il n'est pas sans reproches, puisqu'en tant que ministre des Finances, il a présidé à la réduction des budget. Mais je pense qu'il peut se montrer interressé par ces questions. Trouvera-t-il l'argent qu'il faut ? Je crois qu'il sera plus ouvert. On me dit qu'il songe à la création de «Canadian Corps» [nouvement de volontaires pour la paix] - L'équivalent des Peace Corps américains. Si c'est vrai, c'est une nouvelle importante.

Vous suggérez d'investir beaucoup d'argent dans les Forces armées...
- Je ne parle pas d'une armée pour défendre l'empire, comme les Américains en ont une, et ne s'agit pas créer un complexe militaro-industriel. Mais nous avons besoin au service de notre diplomatie. Il faut donc porter nos dépenses militaires de 1,1 % à 1,5 % du PNB, au moins. Si nous voulons aller en République démocratique du Congo, par exemble, nous avons besoin d'avions de transport, de soldats bien équipés et bien entrainés. Actuellement, 70% des Canadiens croient que notre participation à des opérations maintien de la paix contitue une valeur qui nous unit. Or, si l'on considère la taille des effectifs envoyés en mission, le Canada occupe seulement le 31ème rang dans le monde, derrière le Bangladesh, le Ghana ou le Népal ! Et quand quatre nos soldats ont été tués en Afghanistan, il a fallu demander aux Américains d'évacuer leurs dépouilles, parce nous n'avions pas d'hélicoptères.»
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Magazine L'Actualité du 15 septembre 03, Entretien avec Andrew Cohen par Michel Vastel.