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20 septembre 2003

Magasinage à Khan Arnabah 

Samedi, journée de congé. J'en ai profité pour utiliser le service de navette entre le camp et Khan Arnabah, petit village de la Syrie tout près d'ici.

Première étape lorsqu'on veut se rendre là-bas la fin de semaine: Mettre son nom sur la liste de franchissement (crossing list ) avant le mardi précédant le voyage. Cette liste est envoyée aux autorités de l'Alpha, Bravo et Charlie gates.

Le matin du départ, il fait aller au zero-bunker (centre des opérations) ajouter son nom dans la base de données des gens absents du camp et laisser une carte d'absence (get out of prison card).

Vers 8h45, l'autobus part en direction de l'Alpha Gate. Une fois arrivée, tout le monde doit descendre de l'autobus et s'enregistrer auprès des autorités israëliennnes en montrant sa carte d'identité de l'ONU. Si vous n'êtes pas sur la liste de franchissement, vous devez retourner à  pied au camp. Et c'est exactement ce qui est arrivé au conducteur d'autobus ce matin ! Pas vraiment la personne qu'on peut se permettre de perdre ! On nomme la marche de retour vers le camp: «la marche de la honte». Honte parce que si vous n'êtes sur la liste, c'est que vous n'avez pas suivis toutes les procédures administratives...

Une fois passé l'Alpha Gate, on se dirige vers la Charlie Gate où un policier de l'ONU vérifit de nouveau notre identité et s'assure que rien dans l'autobus ne contient de l'hébreu (interdit en Syrie).

Une fois Charlie Gate franchit, on se dirige vers Bravo Gate où notre identité est encore vérifiée mais cette fois-ci par les autorité syriennes. Notre identité est vérifier 3 fois en moins d'un kilomètre...

Une fois arrivé en Syrie, on n'a qu'a faire environ 20 mins en autobus. On arrive vers 10h30 à Khan Arnabah.

Les marchands du village connaissent bien les Canadiens puisqu'ils font affaire avec eux depuis 30 ans. Ils parlent tous anglais.

Lorsqu'on entre dans un magasin, on doit aller s'assoir. Un thé nous ait servit et on jase avec le marchand de tout et de rien.

Pendant qu'on boit notre thé, il amène des échantillons de sa marchandise. Si on décide d'acheter quelque chose, on n'est pas obligé de payer sur le champ. On a qu'a mettre son nom et le montant dans un livre. Il est d'usage de marchander. La loi oblige l'utilisation de la Livre Syrienne. La devise américaine est interdite.

Ils nomment les nouveaux venus les «Pinky» à cause de la peau rosée non bronzée. Habituellement, les marchands les plus importants offrent un cadeau de bienvenue aux pinkys. Pour ma part, j'ai reçu une montre, un bracelet et un sac de voyage.

Ils offrent également le dîner aux clients. Pas besoin de rien acheter. On choisit un marchand, on entre et on nous sert.

J'ai visité:

- Tony (Bijoutier)
- Shizar (Broderie)
- Up 2 date optical (Lunettrie)
- Abdul Sportwears (Vêtement sport)
- Victoria. (Tapis, nappes et boites en bois)
- NAI music shop (Disquaire)
- Dataline (Logiciels, DVD)
- Quelques autres dont j'oublis le nom....

L'or coûte environ la moitié du prix au Canada. Les albums de Metallica, Nirvana et Kiss (et quelques autres) sont interdit par le gouvernement de la Syrie....

Je suis allé également prendre des photos du village à l'extérieur de la rue principale. Partout les gens nous saluent et insistent pour qu'on aille prendre une tasse de thé ou un repas chez eux. Les Syriens sont vraiment très sociables.

Voici un exemple de photo que j'ai ai la chance de prendre cet après-midi: écoliers en uniforme.


19 septembre 2003

Visite de la zone de séparation 

Je suis allé visité la zone de séparation (AOS) aujourd'hui. La sécurité est imposante. On doit d'abord franchir l'entrée A (Alpha gate) controlé par Israël puis la entrée C (Charlie gate) controlée par l'ONU puis finalement l'entrée B (Bravo gate) controlée par la Syrie.

On ne peut prendre de photos dans cette zone. Beaucoup de buildings détruits. Celui que j'ai retenu est celui des ruines de l'hôpital Golan où on accroché une pancarte en arabe et en anglais disant: «Golan Hospital destructed by Zionists and changed it to firing target»....

18 septembre 2003

Mariages dans la zone de séparation ! 

Bizarre comme titre mais c'est exactement ce qui se passait depuis lundi et ce jusqu'à aujourd'hui dans la zone de séparation (AOS, area of separation).

Le 31 mai mai 1974, on a tracé une ligne A (alpha line) où les forces militaires d'Israël doivent rester à l'ouest et la ligne B où les forces militaires syriennes doivent rester à l'est. L'ONU se trouve entre ces 2 lignes et c'est ce qu'on nomme la zone de séparation ou l'AOS (carte).

Il y a un passage pour passer d'une zone à l'autre. C'est ce qu'on nomme l'entrée C (Charlie gate). Cette semaine, on célebre des mariages mixtes, entre israëliens et syriens, dans cette zone. Les cérémonies se passe au centre puis les familles se déplacent du coté d'origine de l'homme !



17 septembre 2003

L'ONU échoue à se prononcer contre la volonté d'Israël d'exiler Yasser Arafat 

Les Etats-Unis ont mis leur veto au projet arabe de résolution, malgré sa modération.

Le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pas réussi à se mettre d'accord, mardi 16 septembre, sur une résolution demandant à Israël de "s'abstenir" d'exiler Yasser Arafat et de cesser "toute menace à sa sécurité".

La suite sur Le Monde.fr



14 septembre 2003

Le Centre Pearson pour le maintien de la paix 

Le Centre Pearson pour le maintien de la paix est une institution de renommée internationale qui offre des cours aux personnes et aux organismes qui participent à des opérations de paix.

Le campus de Montréal répond à un intérêt croissant pour les questions d’opérations de paix parmi les francophones du Canada et de l’étranger.

-Calendrier des cours
-Coût

Association canadienne pour les Nations Unies 

L’Association canadienne pour les Nations Unies (ACNU) est une organisation nationale de bienfaisance fondée en 1946. Elle a pour mandat de favoriser la participation de la population canadienne à l’action de l’ONU et aux grands dossiers internationaux qui touchent toute la population.

Ils organisent la conférence sur la Simulation internationale canadienne des Nations Unies (CANIMUN) en mars 2004.

En savoir plus...

La lettre du casque bleu 

Vidéo 5.07 MO

Via l'agence du soutien du personnel.



Fin de la participation canadienne à la FNUOD 

Je viens tout juste d'arrivé et on annonce déjà la fin de la participation canadienne à la FNUOD comme bataillon de logistique (Logbatt) en septembre 2004. Le Canada y participe depuis le début en 1974.

La mission de paix n'est pas terminée. Rien n'est vraiment réglé entre Israël et la Syrie à propos du territoire des Hauteurs du Golan. Le Canada veut seulement passer le flambeau à un autre pays. On a déjà envoyé une note verbale le 16 juillet dernier à l'ONU pour les informer des intentions canadiennes. Le Canada étant un leader dans ce genre de mission, il a été décidé qu'on devait concentrer les ressources humaines vers des opérations demandant plus d'expertise.

Le Japon a été approché comme remplaçant. Ils ont déjà une petite participation au sein du Logbatt (Ils s'occupent de la section du transport). Ils ont refusé. Leur intention est de participer à une mission avec plus de prestige médiatique (en Irak par exemple) mais de garder leur participation minoritaire ici au Golan comme lieu d'apprentissage.

Le remplaçant devra donc être accepté par trois pays: Israël, la Syrie et le Japon. Aucun pays en ce moment ne semble satisfaire tout le monde.

Le Canada a aussi offert à l'ONU de garder le service des transmissions (expertise en communication en langue anglaise, langue officielle de la FNUOD) et l'unité des policiers militaires au Golan si cela pouvait aider à trouver un pays de relève.